Enquêtes sur la combustion spontanée
Longtemps attribuées à des phénomènes d’ordre divin, puis considérées comme des élucubrations, les combustions humaines spontanées ont fait l’objet d’enquêtes approfondies dans les dernières décennies.
Londres. 1982, quartier d’Edmunton.
Dans sa cuisine, Jean Saffin, une handicapée de 61 ans, s’est endormie sur sa chaise en bois.
Son père et son beau-fils sont dans la pièce voisine lorsque soudain, ils s’aperçoivent que le visage et les mains de Jean ont subitement pris feu !
Les deux hommes se précipitent, et approchent Jean du lavabo le plus proche pour l’asperger d’eau. Jean est éveillée, consciente de ce qui se passe, mais ne crie pas.
Les secours arrivent et emportent la vieille dame, qui ne semble pas atteinte par ces brûlures.
Pourtant, huit jours plus tard, l’état de Jean se détériore et elle décède à l’hôpital.
Le médecin légiste confie à la famille qu’il pense avoir affaire à un cas de combustion spontanée mais, par peur du ridicule, décide de ne pas l’inscrire au rapport.
Soudain le feu
Depuis la nuit des temps circulent des légendes de combustion humaines spontanées.
Au Moyen Age, on y voyait, au choix, la manifestation vengeresse de Dieu ou du Diable.
En 1763, le français Jonas Dupont s’intéresse à l’affaire Nicole Millet, dans laquelle un mari fut acquitté du meurtre de son épouse lorsque la Cour conclut à la combustion spontanée de la victime.
Dupont décide de notifier ces cas étranges dans son ouvrage De Icendiis Corporis Humani Spontaneis, sans pour autant avoir la moindre explication.
Parmi ces cas, celui de la comtesse italienne Cornelia di Brandi.
Cette femme de 61 ans fut retrouvée, le matin du 4 avril 1731, carbonisée sur son lit.
Le corps de la comtesse n’était plus qu’un tas de cendres, à l’exception des ses bras, intacts, et d’une portion de la tête.
Tout autour, aucun objet, pas même le lit, n’avait subit les effets du feu.
Longtemps, on imaginera que de tels phénomènes étaient dus à une colère excessive des sujets ou à une trop grosse consommation d’alcool.
L’affaire Reeser
Ce n’est qu’au XX ème siècle que ces cas, de plus en plus répertoriés, prennent une tournure scientifique.
L’affaire Mary Reeser en est un exemple célèbre, dans la mesure où le FBI mena cette étrange enquête.
Le 1er juillet 1951, Mary Reeser dit bonsoir à sa voisine ainsi qu’à son fils le Dr Richard Reeser.
Durant la nuit, la voisine sent une odeur de brûlé mais ne s’en inquiète pas.
Le lendemain, en voulant rendre visite à Mme Reeser, la voisine manque de se brûler avec la poignée de porte. Paniquée, elle alerte deux ouvriers qui l’aident à défoncer la porte.
De la maison se dégage une forte chaleur.
Pourtant, à l’intérieur, rien n’est brûlé à l’exception d’une toute petite portion, l’endroit où se trouvait la chaise de Mary Reeser.
Cette dernière n’est plus qu’un tas de cendres, à trois macabres exceptions près : son pied est intact et toujours chaussé, son foie est à peine atteint et… son crâne a été réduit à la taille d’un pamplemousse !
Policiers, pompiers et pathologistes n’en reviennent pas.
Un crâne qui brûle a tendance à se dilater plutôt qu’à rétrécir.
Tout aussi étrange, les murs sont recouverts d’une couche de suie, mais uniquement au-dessus d’1,50m.
Au-dessous, à l’exception d’une zone où repose Mary, aucun dommage.
Dans les pièces voisines, un miroir craquelé, un gobelet en plastique et deux bougies ont fondu, et c’est tout !
La chaleur semble s’être comportée de manière sélective, mais surtout, comme en témoignent les restes de Mary, elle aurait dû excéder les 1600 degrés (sans parler du fait que la victime n’a pas crié).
Le FBI passera plusieurs semaines à interroger tout les experts, sans parvenir à la moindre conclusion « raisonnable ».
Rien n’explique une telle explosion de chaleur sur une zone circulaire aussi parfaitement délimitée (sans parler du pied intact).
Le FBI conclura, à contrecœur, à un incendie dû à une cigarette non éteinte, mais les détectives chargés de l’enquête feront publiquement connaître leur désapprobation.
Un début d’explication
Un des rares scientifiques à oser se frotter au phénomène fut le Dr John de Haan, de l’institut de Criminologie de Californie.
Partant sur l’hypothèse que la graisse humaine pouvait se consumer lentement, à la manière d’une bougie, il tenta l’expérience sur des corps de cochons (dont la consistance est proche de la chaire humaine).
Dans un environnement contrôlé, il démontra en 5 heures, le corps de la bête avait été réduit à un état proche de celui où furent découvertes tant de victimes de combustion spontanée.
Les membres laissés intacts, comme les pieds (du fait de leur manque de graisse), et l’environnement non atteint par le feu, témoignaient des effets particuliers de combustion lente.
Mais le médecin est très formel : pour que ce type de combustion puisse se développer, il faut que le sujet soit totalement inconscient, voire tout simplement mort, avant que la combustion ne se déclare.
Mystère
Partiellement satisfaisante, cette expérience n’explique pourtant pas certains cas comme celui du crâne de Mary Reeser, et encore moins les combustions spontanées qui se sont déroulées devant témoins, ceux-ci insistant sur e caractère brusque de l’évènement.
Il semble donc que, pour un temps encore, des pompiers soient condamnés à tomber occasionnellement sur ces découvertes macabres.
Fort heureusement, avec seulement une trentaine de cas dûment répertoriés au XXe siècle, ces combustions spontanées sont très rares.
Les annexes
Constantes Quelques éléments récurrents dans les cas de combustion spontanée : Les victimes ne crient pas. Elles sont inconscientes, ou mortes, ou encore passives.
· L’environnement n’est pas atteint par le feu.
· Il est fréquent qu’un pied (et non les deux !) soit intact.
· La chaleur est suffisamment élevée pour réduire les os en poudre.
· Aucun lieu, appartement, voiture, bateau, extérieur, ne semble prémunir.
· Curieusement, beaucoup de victimes sont des médecins ou du personnel médical.
· Le phénomène atteint toutes les tranches d’âge.
· Cas particuliers : le 13 mars1966, trois cas de combustion eurent lieu aux Etats-Unis au même instant, et à une parfaite équidistance les uns des autres (544 km).
Cas social
En 1852, l’écrivain Charles Dickens fait paraître le roman Bleak House, saga réaliste sur la corruption de la société londonienne.
Dans un des chapitres, un personnage d’alcoolique, Krook, meurt d’une combustion spontanée.
Dickens relaye ainsi la croyance populaire qui attribue à l’alcool ces morts étranges.
Le philosophe et critique Georges Henry Lewes fait paraître un article dans The Leader, où il accuse Dickens de propager les superstitions, alors que l’auteur se voudrait un militant humaniste.
Dans la préface de la seconde édition, Dickens fait alors savoir qu’il a étudié ces phénomènes de « combustion humaine spontanée ».
Il cite le cas de la comtesse Cornelia di Bandi, l’affaire Nicole Millet, et trente autres cas répertoriés, provoquant un véritable intérêt universitaire à ce qu’on désignait comme « superstition ».
Une de mes hypothèses et d’ordre scientifique : la mitochondrie. Les mitochondries sont de minuscules organismes vivant à l’intérieur des cellules mais pas dans leur noyau.
Elles se « nourrissent » des protéines et autres et en échange, produisent de l’énergie nécessaire à la cellule. Ce sont donc de véritables « centrales à énergie ».
Ces mitochondries produisent de la chaleur et de l’énergie, elles ne fonctionnent pas toutes en même temps, et heureusement car elles pourraient produire trop d’énergie et donc une chaleur si forte qu’elle pourrait réduire le corps humain à un petit tas de cendre (ou sous forme d’un liquide organique, en fonction de la température atteinte et du temps de combustion).
Il se peut alors que dans le cas de la combustion spontanée, toutes les mitochondries se soit misent à fonctionner en même temps, d’une façon inexpliquée.
Dans le cas des membres intacts, il se peut que des mitochondries n’aient pas suivies « l’erreur » des autres mitochondries et n’aient pas fonctionnées, le manque de graisse aidant (le pied en a très peu), la combustion de cette partie du corps n’a pu se faire.
De plus, quelques chercheurs dans le monde entier ont avancé la thèse que les mitochondries auraient leurs propres séquences génétiques, elles seraient ainsi un organisme « parasite » vivat en symbiose avec nos propres organismes. Mais de là à penser qu’elles puissent agir par elles-mêmes et décider de nous tuer…
(Ce sujet a été partiellement traité dans un jeu vidéo Parasite Eve sur Playstation, interdit en France. Le phénomène y est bien expliqué, dommage qu’on ne prenne pas cela au sérieux en disant que « c’est juste un jeu »).
Le cas des flammes bleues pourrait indiquer le « carburant » de la combustion : le gaz. Mais cela peut-il avoir un rapport avec les flammes des feu folets ?
Cela voudrait-il dire que le corps était déjà en décomposition alors que la personne était vivante ? Ne me dites pas que c’était des zombies, brrrr….
Selon Heymer, le phénomène serait lié à une réaction chimique entre l'hydrogène et l'oxygène au niveau des cellules.
La puissance d'ignition d'un tel mélange est illustrée par les fusées des navettes spatiales qui utilise ces deux éléments pour leur propulsion.
Au sein de chaque cellule, se trouvent les mitochondries qui fournissent l'énergie au corps par petites réactions chimiques.
Si une de ces mitochondries était défaillante, elle pourrait libérer trop d'énergie et ainsi provoquer une explosion du mélange hydrogène-oxygène.
Les mitochondries voisines seraient affectées et elles exploseraient à leur tour et ainsi de suite.
La cellule finirait par exploser provoquant une réaction en chaîne au niveau de ses voisines.
Un nombre considérable de cellules pourraient être détruites, provoquant la réduction en cendres des muscles, des organes internes et de la chair.
Selon la revue New Scientist (numéro du 4 mai 1996) Heymer présente les meilleurs arguments possibles à l'appui de sa thèse sur le phénomène.
Une autre hypothèse vient des alchimistes.
Selon eux : La combustion spontanée et sans raison d'êtres humains ou d'objets touche à un problème singulier, celui du « feu secret ».
Il y aurait une autre variété de feu que celle que nous connaissons.
ce feu secret serait extrêmement dangereux.
En termes de physique moderne, on pourrait interpréter ce phénomène comme intermédiaire entre l'énergie chimique et l'énergie nucléaire.
Exemples de “cas”
Faits :
Le pompier Jack Stacey fut appelé pour un incendie dans une maison abandonnée de Londres.
Quand il arriva sur les lieux, il vit que le bâtiment lui-même ne présentait aucun signe de dégâts causés par le feu, mais lorsqu'il pénétra à l'intérieur de la maison, Stacey trouva un corps en train de brûler, celui d'un SDF connu sous le nom de Bailey.
A l'agonie, Bailey avait mordu à pleines dents la rampe de l'escalier, ce qui indique qu'il était vivant lors du déclenchement de la combustion. Les pompiers durent écarter ses mâchoires à l'aide d'une barre de fer…
“Il avait une fente d'environ 10 cm au milieu de l'abdomen”, se rappelle Stacey. « Des flammes en sortaient avec la force d'un chalumeau, »
Pour tenter, selon ses propres termes, d'éteindre l'incendie “à la source”, Stacey plaqua directement la lance d'incendie sur le ventre du pauvre hère. Pour le pompier, il ne faisait aucun doute que les flammes s'étaient déclarées à l'intérieur même du corps.
L'origine de “l'incendie” n'a jamais été précisée.
Il n'y avait, à proximité, pas de branchement de gaz ou d'électricité, ni même d'allumettes.
Et si la victime avait laissé tomber une cigarette incandescente sur son ventre, des expériences menées par la suite démontrèrent que ça n'aurait pas suffi à produire un feu d'une telle puissance.
Lieu : Savannah, Géorgie, Etats-Unis.
Date : 12 Novembre 1974.Source : L'inconnu n°246, Mars 1997.
Faits :
Jack Angel, aujourd'hui septuagénaire, s'est fait une bonne situation dans le prêt-à-porter.
La nuit du 12 novembre 1974, sa caravane, convertie en salon d'exposition, est garée sur le parking d'un motel à Savannah en Géorgie aux Etats-Unis.
Après avoir fait son lit, il a enfilé son pyjama et s'est endormi.
Il s'éveille quatre jours plus tard et remarque que sa main droite est noire du poignet jusqu'au bout des doigts.
«Elle était brûlée, cloquée», a-t-il expliqué au chercheur Harry E. Arnold de Pennsylvanie qui a consacré de nombreuses années à l'étude du phénomène de C-H-S (Combustion humaine spontanée).
«Et il y avait eu comme une explosion dans ma poitrine qui avait fait un trou, j'étais brûlé… à la cheville et dans le dos par taches».
Comme il ne souffre pas, il se douche avant de mettre la chemise et le pantalon qu'il portait quatre jours plus tôt. Ni ses vêtements, ni ses draps, ne révèlent la moindre trace de feu. Tenant son bras blessé de l'autre main, Angel traverse le parking du motel, quelques minutes plus tard, il s'évanouit. Il reprendra ses esprits à l'hôpital mais en état de choc et souffrant d'une douleur atroce.
Les médecins sont eux aussi en état de choc en constatant que la brûlure s'est prolongée vers l'intérieur de l'avant-bras, détruisant une bonne partie des tissus cutanés.
Angel demandera à sa femme de fouiller la caravane, ce qu'elle fit sans rien trouver, ni trace de feu ou d'objets carbonisés.
Angel sera un peu plus tard amputé de l'avant-bras, car sa main s'est infectée, risquant d'envahir le bras tout entier.
Des flammes bleues…
Le docteur Wilton Krogman médecin légiste ayant examiné des centaines de corps consumés dans des enquêtes criminelles est sidéré, il déclare : “c'est la chose la plus stupéfiante que j'ai jamais vu, je ne peux imaginer une crémation aussi complète sans plus de dommage dans l'appartement lui-même”.
Quant à l'état du crâne. En général, en pareil cas il grossit ou explose en mille morceaux, c'est incompréhensible”.
En France, près d'Arci sur Aube, les gendarmes ont eu la stupeur de retrouver l'occupant d'une voiture, réduit à l'état de cendres ; détail étonnant les vitres de l'automobile avaient totalement fondu, il faut pourtant une puissance de 1000 degrés centigrades pour réaliser un tel prodige.
Dans les cas de combustions il existe encore des témoins oculaires. A Chelmsford en Angleterre, lors d'un bal, plusieurs témoins ont soudainement vu des flammes bleues embraser le corps d'une jeune femme qui ne semblait s'apercevoir de rien et qui décédera peu de temps après.
Quelques explications sur la combustion spontannée
L'autocombustion ou la combustion humaine spontanée est l'un des faits les plus étranges et des plus difficiles à expliquer.
Si ce phénomène reste rare, les recherches et les enquêtes le suivants ne sont pas ommises puisque de cet autocombustion suit la mort.
Si l'on compare les cas, nous pouvons remarquer plusieurs points communs…
les victimes sont en général très âgées vivant seules ou encore des personnes plus jeunes suicidaires.
Les corps des personnes sont retrouvés en position naturelle, aucune trace de fuite ou d'appel au secours n'ont eté remarqué.
En ce qui concerne le phénomène lui-même, le corps de la victime est réduit en cendres, sauf aux extremités, les bras et les jambes restant intacts.
Pour un incendie dit “normal”, les os restent intacts ainsi que certains organes internes, avec l'autocombustion même les os brûlent ce qui suppose une très fort chaleur de l'ordre de 1650 ° C!
Quand on se penche sur les lieux du drame, on constate qu'ils sont restés intacts, en tant normal, ils seraient enflammés, ainsi on a pu retrouver des journaux, des vêtements sans changement, simplement recouverts de suis qui traduit une combustion lente.
Ces phénomènes demeurés inexpliqués sont considerés comme un châtiment suprême, n'ayant aucune explication cohérente. Cependant certaines recherches tendent à rapprocher différents facteurs, toutefois rien n'est prouvé…
Il semblerait que les victimes soient affaiblies physiquement à cause de leur âge ou de leur maladie. Sur cela s'ajouterait un facteur psychologique, la solitude, la dépression voire les tendances suicidaires.
A ces éléments psychosomatiques a été constaté un autre facteur récurrent, géomagnétique, observé par des physiciens : une intensité particulièrement importante du champ magnétique.
Le champ magnétique de la terre change constamment, et il y aurait une corrélation entre les cas de combustion spontanée et les pics du champ magnétique terrestre.
L'association des facteurs psychosommatiques et magnétiques seraient propices à declencher ce phénomène encore inconnu de la combustion humaine spontanée… A la science de trouver l'explication…