j'ai envie de partager avec vous tous ce texte, qui remet en question l'adulte que nous sommes devenus
Votre enfant intérieur vous parle
écoutons-le
Ça pourrait être l'enfant de n'importe qui.
Tous les enfants intérieurs du monde se ressemblent.
Accordez-vous un moment de détente si vous le pouvez et écoutez de la musique sans paroles, une musique de détente. Laissez le contrôle dehors, faites-le sortir de la pièce où vous vous trouvez. Et lisez le texte qui suit, demeurez ouvert à ce que vous ressentez.
Bonjour à toi. Je suis ton enfant intérieur.
Est-ce que je peux te parler ? Je me sens seul. Tu n'es pas là souvent pour moi. Je sais, c'est ce que tu as appris. Sauf que maintenant tu es adulte, et tu peux changer ton rapport avec moi. Je désire que tu m'amènes m'amuser, que tu me fasses rire, tout est tellement sérieux avec toi. Ça m’a presque tué.
J'ai besoin de toi, c'est toi le chauffeur du véhicule me permettant de me réaliser. Tu as laissé les autres m'écraser et par le fait même écraser mes besoins et désirs. Ensuite tu as poursuivi leurs oeuvres.
Je suis heureux (heureuse) de voir que maintenant tu sais que j'existe. Et que tu reconnais parfois ma présence. J'ai très peur que tu me laisses tomber à nouveau. Que tu cesses de m'écouter, que tu cesses de considérer mes besoins et désirs.
Lorsque tu ne m'écoutes pas je souffre, et te le fais savoir. Tu sais, l'autre jour quand tu as ressenti un malaise c'était moi qui attirait ton attention. Quelquefois ça fonctionne, d'autres pas. Tu es très fort. Moins tu m'écoutes et plus le malaise est grand.
Si ça fait mal, c'est parce que moi j'ai mal. S'il te plaît, reste avec moi. Permets d'être. Sous ma peine se cache ma joie. Sous ma colère, l'amour. Sous ma peur, la confiance en toi.
Ma colère contre toi est grande, laisse-moi simplement l'exprimer, laisse-moi te dire ce que ça me fait que tu m'écrases, que tu me traites de nom. Que tu me dises que je suis con (conne). Tu n'utilisais pas toujours des mots pour m'écraser mais c'était et c'est tout comme. Laisse-moi te dire ce que ça m’a fait, que tu me dises que je n'ai pas raison de ressentir mes émotions.
Je sais, c'est ce que tu as appris, mais tu peux changer ça. Laisse-moi te dire ce que ça m’a fait que tu me dises que je devrais plutôt être comme ci ou comme ça. Laisse-moi te dire ce que ça m’a fait que tu me dises, que je devrais ressentir ça ou ça plutôt que ceci ou cela.
Je suis en boîte, enfermé(e), étouffé(e) sous tes croyances, au rancard.
Tu sers aux autres. Comprends que tu n'as aucun pouvoir sur les autres. Tu en as sur toi et c'est tout. Tu as le pouvoir de me laisser vivre, de me permettre d'être, de rire, de m'amuser.
Tu as le pouvoir de m'écouter, de me comprendre.
Toi seul sais vraiment tout ce que j'ai vécu.
Tu as le pouvoir de m'aimer, de me reconnaître, n'est-ce pas tout cela que tu cherches à l'extérieur ?
Est-ce que tu comprends que j'ai besoin de tout ça ? Pas des autres mais de toi !
S'il te plaît. Je t'en prie, ne me laisse plus jamais tomber, plus jamais. J'ai tellement de peine.
Sans toi je meurs. Sans toi je souffre.
J'ai besoin de toi, tellement besoin !
Ton enfant intérieur
(Auteur : Manon Sénécal)